Pique épique et colle et gramme
Ah, été été, saison de fêtes et de débauche…mais cette fois ci, ce fut la maison de Psycho qui fut le malheureux terrain de nos aventures (mon jardin a assez pris cher, merci bien).
Liés par un odieux complot ourdi depuis quelques semaines au niveau de la fabrication artisanale d’un cadeau, Cœur et moi nous sommes retrouvés avant de partir chez le canard pour parachever les préparatifs de notre plan démoniaque (assorti d’ailleurs d’une blague stupide). Quelques minutes après avoir fini, le téléphone sonna.
Nous voila donc partis au volant de notre bolide estropié (hein Anne qu’elle est estropiée la voiture de Papa ?) pour retrouver un Psycho avec cinq centimètres de cheveux en moins.
Le déchargement de la voiture fut épique, tous chargés que nous étions (deux guitares, un ampli, des sacs, une glacière, des bouteilles, des plats…). Il a fallu faire deux voyages de la voiture au salon du canard pour tout poser. Mais une fois cette épreuve achevée…
Au moins Anne saura désormais comment aller de Autrans à Méaudre par différentes routes.
Après ça, on n’avait heureusement plus rien oublié et tout le monde put poser sa carcasse sur le canapé et attendre que tout le monde débarque pour commencer à ouvrir les bouteilles.
Et puisqu’il y avait et Cœur ET Psycho, il y avait également l’incontournable sarco-sainte bouteille de smirnoff. C’est là que survint un évènement absolument…miraculeux ? Magistral ? Inconcevable ?
Le verre n’était même pas assaisonné avec je-ne-sais-quoi-de-pas-catholique, c’était vraiment de la smirnoff ice. J’avoue mon incompréhension.
Bref.
*petit saut dans le temps *
Arriva le moment le plus intéressant de la soirée où Psycho se retrouva avec un magnifique tas de cadeaux sur les genoux, tas couronné par un paquet long et fin entouré de papier toilette et rehaussé par un magnifique ruban orange criard assorti de deux andouilles pliées de rire derrière.
C’est à ce moment là qu’on remarque que trois ingénieurs sur cinq sont des Harry Potter addicts qui ont TOUS cru que c’était une baguette magique.
La blague stupide avait frappé.
Bon évidemment, notre contribution ne se résumait pas à ça, quand même, on n’est pas si horribles. Le canard hérita donc d’un dossier maison sur les Pink Floyd avec des dessins et des tablatures (contenant UNE erreur, mais où est Charlie ??), d’un beau pavé sur les Pink Floyd pour rester dans le ton, d’un pavé tout aussi conséquent sur The Clash , d’un opinel, d’un jeu de cartes, d’un superbe set de table Dora l’exploratrice et d’un bouquin qu’il renomma aussitôt La Bible.
Un livre aussi stupide que drôle.
« 211 idées pour devenir un garçon génial ».
Et après ça, tout ce joyeux monde partit joyeusement dire bonjour aux bouteilles et adieu aux bouchons. C’est à ce moment là qu’Anne commit la dramatique erreur de me demander de remplir son verre…sans préciser avec QUOI.
Me voila donc partie avec le sourire parfaitement niais de la personne qui s’apprête à faire une connerie qu’elle juge hilarante mais que la victime risque en revanche de nettement moins apprécier.
Je vous dis pas la tête du produit final, genre la potion de la méchante reine dans Blanche Neige. Je crois que je n’ai même pas besoin de vous décrire l’odeur non plus, sans parler du goût.
Cette expérience désastreuse a au moins eu un mérite, celui de prouver scientifiquement que Poipoi n’a AUCUN gène commun avec Blanche Neige puisqu’il a descendu la moitié du verre sans mourir empoisonné.
Après la leçon de chimie, j’ai eu droit à une leçon de physique assez douloureuse.
Je la sentais toujours le lendemain d’ailleurs. Mais pendant que j’étais le fruit des expériences d’un *** de physicien, l’ingénieur en Yann se réveilla et entreprit de donner libre cours à sa soif d’expérimentation.
Ses aspirations pyrotechniques furent stoppées par les deux pantins armés de leurs guitares qui partirent dans La Rue de Nantes chasser le pigeon pendant que je prenais l’air dehors. Prise qui n’a pas duré longtemps d’ailleurs.
Il y eut des Pantins, de l’impro, du violon, du didj, de la mandoline (oui oui, mandoline) et une bataille de marqueur dans la cuisine qui ressemblait un peu à une mêlée de sioule, la boue et les chardons en moins.
J’ai pris un genou en plein sur la tempe, sauf que moi la nature ne m’a pas dotée de sourcils pare chocs capables d’infliger cinq points de suture à quelqu’un. J’ai aussi eu mal le lendemain.
Loin de toute cette agitation brutale, désireux de prendre un peu de distance par rapport au monde bassement matériel, Psycho disparut de la maison.
Puis ce fut au tour de Léo, Binbin et Vanille de déserter le lieu, mais en voiture. Le départ fut assez épique lui aussi, tout ça parce que la radio diffusait Le Lac des Cygnes. Et que l’intérieur du véhicule se changea brusquement en piste de danse pour ballerine.
Le sommeil avala ensuite tout le monde (surtout quand on est calé dans un vrai lit avec une personne qui ne ronfle pas à côté) et rejeta des yeux fatigués, des épaules douloureuses et une maison plutôt en bordel dans la lumière du matin.
Matin occupé à expérimenter le nouveau jeu de Psycho.
Bon, je mentirais si je disais que j’étais désolée pour la tenue du canard mais j’ai pas pu résister, parce qu’il fut le premier à récolter une carte de personnage féminin et que en plus il a eu le culot de gagner la partie.
BANG.
Heureuse de vous avoir revus avant la rentrée, bon courage à tout le monde pour la reprise, vivement un ptit jidre que je baptise mes nouveaux dés !